TAI031 Sauvegarder et restaurer les données utilisateur
TAI031 Sauvegarder et restaurer les données utilisateur
TABLE DES MATIERES
1 les données : le nerf de la guerre. 3
1.1 Vos données sont menacées 3
1.2 Une sauvegarde c’est quoi ? 3
1.3 La difficulté de la sauvegarde 3
2 Les méthodes de sauvegarde 4
2.1 Principe du bit d’archive 4
2.2 La sauvegarde complète 4
2.3 La sauvegarde incrémentale 4
2.4 la sauvegarde différentielle 5
2.5 Quelle méthode choisir 6
3 Le matériel utilisé 7
3.1 Les solutions historiques 7
3.1.1 Les lecteurs de bandes 7
3.1.1.1 Les lecteurs DLT 7
3.1.1.2 Les lecteurs DAT 7
3.1.2 Les lecteurs zip et Jaz 8
3.1.2.1 Les lecteurs ZIP 8
3.1.2.2 Les lecteurs JAZ 8
3.1.3 Les pocketZip 8
3.1.4 Les graveurs de CD et de DVD 8
3.2 Les solutions récentes 9
3.2.1 Les disques durs amovibles 9
3.2.2 Les sauvegardes en ligne 9
3.2.3 Les serveurs NAS 10
3.2.4 Le SAN 11
4 Sept solutions logiciels de sauvegarde individuelle 12
4.1 Quatre logiciels de sauvegarde locale 12
4.1.1 Handy Backup 5.3 12
4.1.2 Han-Soft Auto Backup Software 2.4 12
4.1.3 Argentum Backup 2.5 12
4.1.4 Génie Soft Backup Manager Pro 7.0 12
4.2 . Trois services de sauvegarde en ligne 13
4.2.1 Securitoo.com Backup 13
4.2.2 GoBackup.net 13
4.2.3 OODrive AdBackup 3.0 13
5 Définir la politique de sauvegarde des données 14
5.1 Que faut-il sauvegarder ? 14
5.2 Quelles méthodes utiliser ? 14
5.3 Quand effectuer les sauvegardes ? 14
5.4 Sur quel type de support ? 15
5.5 Sur combien de supports? 15
5.5.1 Roulement sur trois bandes 15
5.5.2 Roulement sur six bandes 15
5.6 Qui met en uvre les sauvegardes ? 16
6 Le cas particulier de la sauvegarde système 17
6.1 Sauvegarde/restauration systeme avec windows 17
6.2 CREATION DE LA DISQUETTE DE SECOURS 17
6.2.1 Windows 2000 17
6.2.2 WINDOWS XP 18
6.3 RÉSULTAT 20
1 les données : le nerf de la guerre.
1.1 Vos données sont menacées
Ce qui est important pour une entreprise, ce n’est pas le matériel ni le logiciel : en cas de perte ou de détérioration, il suffit de les remplacer. Ce sont les données qui sont vitales pour une entreprise. Imaginez une entreprise privée du jour au lendemain de son fichier clients et/ou de son fichier de facturation.
La perte de ces données va avoir une incidence financière catastrophique pour l’entreprise et cela peut la mener au dépôt de bilan. Les risques encourus par les données sont nombreux et de différentes natures :
Attaque de virus
Attaque de pirates informatiques
Incendies
Dégâts des eaux
Vol
Erreur de manipulation
Face à cela et pour éviter les pertes, une seule solution : sauvegarder les données.
1.2 Une sauvegarde c’est quoi ?
Il faut, tout d’abord, bien s’entendre sur le terme sauvegarde. Vous rencontrerez des gens qui vous diront que lorsqu’ils font « Fichier-Enregistrer », ils sauvegardent leurs données. Comme ils se trompent ! Dans ce cas de figure, ils ne sauvegardent strictement rien ; leurs données ne sont qu’enregistrées sur un support. Si vous perdez le support, plus de données….
Le terme « sauvegarde » signifie que vous enregistrez un double de vos données sur un support différent.
1.3 La difficulté de la sauvegarde
La principale difficulté de la sauvegarde, c’est l’utilisateur lui-même. Bon nombre de gens considèrent la sauvegarde comme une corvée non productive qui, se faisant généralement en fin de journée, les empêche de partir plus tôt.
Pour mettre en place des sauvegardes de données, il vous faudra convaincre l’utilisateur que c’est nécessaire et faire en sorte que cela soit le plus transparent possible pour lui.
Dans les grandes entreprises, la sauvegarde des données est centralisée et prise en charge par un gestionnaire de sauvegarde. Mais il n’y a pas que des grandes entreprises...
2 Les méthodes de sauvegarde
On rencontre trois méthodes de sauvegarde :
La sauvegarde complète
La sauvegarde incrémentale (ou incrémentielle)
La sauvegarde différentielle
Ces différentes méthodes de sauvegarde manipulent le bit d’archive pour déterminer les fichiers à sauvegarder ou pour indiquer que le fichier à été sauvegardé.
2.1 Principe du bit d’archive
Pour tout fichier créé ou modifié, le système d’exploitation positionne le bit d’archive à « A » et (ou) met à jour la date de dernière modification. A partir de là, il est possible de déterminer quels sont les fichiers qui ont été modifiés ou qui ont été créés à partir d’une certaine date.
Le principe général du fonctionnement du bit d’archive est le suivant :
Si le bit est positionné à « A » cela signifie que le fichier a été modifié ou crée depuis la dernière sauvegarde, si le bit n’est pas positionné à « A », cela signifie que le fichier n’a pas été modifié depuis la dernière sauvegarde.
C’est avec ce bit d’archive que les programmes de sauvegarde déterminent s’ils doivent sauvegarder les fichiers.
2.2 La sauvegarde complète
Une sauvegarde complète va consister à sauvegarder, sans se poser de questions, l’intégralité des fichiers contenus dans les dossiers sélectionnés pour être sauvegardés.
Le bit d’archive de tous les fichiers sauvegardés sera systématiquement remis à zéro.
2.3 La sauvegarde incrémentale
Cette méthode consiste à ne sauvegarder que les fichiers qui on un bit d’archive à « A » et à dé-positionner ce bit.
Prenons un exemple pour mieux comprendre. Supposons que l’on commence par une sauvegarde complète, tous les bits d’archive sont alors a zéro à l’issue de la sauvegarde.
Le 1er jour après cette sauvegarde, je modifie les fichiers « FIC1 » et « FIC6 ». Leur bit d’archive est donc positionné à « A ». Je crée ensuite le fichier « FIC20 » qui a également son bit d’archive mis à « A ».
Si je fais une sauvegarde incrémentale, les seuls fichiers sauvegardés seront « FIC1 », « FIC6 » et « FIC20 » et leur bit d’archive sera remis à zéro.
Le lendemain, je modifie le fichier « FIC6 » et le fichier « FIC8 » : leur bit d’archive est donc positionné à « A »
Si je fais une nouvelle sauvegarde incrémentale, les seuls fichiers sauvegardés seront « FIC6 » et « FIC8 » et leur bit d’archive sera remis à zéro
Le jour suivant, je crée le fichier « FIC21 » qui a donc son bit d’archive mis à « A ».
Si je fais une sauvegarde incrémentale, le seul fichier sauvegardé sera « FIC21 » et son bit d’archive sera remis à zéro.
Cette méthode minimise la durée quotidienne de la sauvegarde, mais elle rallonge le temps de restauration. En effet, dans notre exemple il faut commencer par restaurer la sauvegarde complète, puis chaque sauvegarde intermédiaire
2.4 la sauvegarde différentielle
Cette méthode consiste à ne sauvegarder que les fichiers qui on un bit d’archive à « A », sans le modifier.
Si nous reprenons notre exemple, après notre sauvegarde complète :
Le lendemain de cette sauvegarde, je modifie les fichiers « FIC1 » et « FIC6 », leur bit d’archive est donc positionné à « A ». Je crée ensuite le fichier « FIC20 » qui a également son bit d’archive mis à « A ».
Si je fais une sauvegarde différentielle, les seuls fichiers sauvegardés seront »FIC1 », « FIC6 » et « FIC20 » et leur bit d’archive restera positionné à « A ».
Le jour suivant, je modifie le fichier « FIC6 » et le fichier « FIC8 ». Leur bit d’archive est donc positionné à « A »
Si je fais une nouvelle sauvegarde différentielle, les seuls fichiers sauvegardés seront « FIC1 », « FIC6 », « FIC8 » et « FIC20 » et leur bit d’archive restera positionné à « A ».
Le jour suivant, je crée le fichier « FIC21 » qui à donc sont bit d’archive mis à « A ».
Si je fais encore une sauvegarde différentielle, les seuls fichiers sauvegardés seront « FIC1 », « FIC6 », « FIC8 », « FIC20 » et « FIC21 » et leur bit d’archive reste positionné à « A ».
Cette méthode de sauvegarde est plus longue car elle fait un cumul des fichiers à sauvegarder, mais elle est plus facile à restaurer : il suffit, en effet, de restaurer la sauvegarde complète, puis de restaurer la dernière sauvegarde différentielle.
Bit d'archive du fichier avant la sauvegarde
Type de Sauvegarde = 0 = 1
COMPLETE
sauvegarde du fichier oui oui
Bit archive après la sauvegarde 0 0
INCREMENTALE
sauvegarde du fichier non oui
Bit archive après la sauvegarde 0 0
DIFFRERENTIELLE
sauvegarde du fichier non oui
Bit archive après la sauvegarde 0 1
2.5 Quelle méthode choisir
IL n’existe pas de bonne ni de moins bonne méthode. En fonction du contexte, on utilisera des méthodes différentes.
Pour une grande entreprise, qui a un volume important de données, on va préférer une méthode de sauvegarde mixant sauvegardes complètes et sauvegardes incrémentales. Le schéma classique est une complète par semaine et une incrémentale par jour.
Pour une entreprise manipulant moins de données, on va préférer une méthode de sauvegarde mixant sauvegardes complètes et sauvegardes différentielles. Le schéma classique est une complète par semaine et une différentielle par jour.
Pour une TPE, on va généralement opter pour une sauvegarde complète chaque jour.
Pour le choix de la méthode, on va tenir compte du temps de sauvegarde, mais également de la facilité de la restauration. Il est bien rare, en effet, que dans une TPE on trouve une compétence informatique capable de restaurer à coup sûr.
3 Le matériel utilisé
3.1 Les solutions historiques
3.1.1 Les lecteurs de bandes
3.1.1.1 Les lecteurs DLT
Le DLT (Digital Linear Tape. Technique de stockage de données sur bande conçue par Quantum) est devenu l'un des principaux lecteurs du marché (lecteurs à grande capacité et à hautes performances).
La méthode d'enregistrement autorise un fonctionnement et des recherches à grande vitesse. Pour retrouver une section particulière des données sur la bande, le lecteur peut sauter d'une paire de pistes à l'autre jusqu'à être arrivé à proximité du point désiré, puis continuer la recherche sur la bande de façon standard.
Les problèmes liés aux lecteurs DLT sont généralement les suivants :
Écrasement : le format DLT est très fiable. Nous avons constaté que la plupart des problèmes provenaient d'erreurs humaines. Le plus couramment, il s'agit de réinitialisation accidentelle d'une bande, ou de l'oubli d'activer l'option "append" (« ajout ») avant de débuter une sauvegarde.
Défaillance du support : une erreur provoquée par un défaut d'enregistrement peut affecter plusieurs pistes de données, si bien qu'une erreur peut se produire à chaque fois que le lecteur passe par ce point de la bande. Si le problème est d'ordre physique, vous risquez de perdre encore plus de données en tentant de relire la bande, car celle-ci peut casser.
Piste de référence endommagée : si la piste de référence enregistrée au début de la bande est endommagée, le lecteur ne sera pas en mesure d'identifier l'enregistrement, et vous ne pourrez pas effectuer de restauration à partir de cette sauvegarde.
3.1.1.2 Les lecteurs DAT
Le format DAT (Digital Audio Tape, se prononce « D-A-T ». Cassette numérique permettant de stocker de grandes quantités d'informations) est dérivé du format d'enregistrement du son DAT de SONY et a été développé conjointement par HP et SONY. Il est rapidement devenu le support de sauvegarde sur bande le plus répandu.
De nombreuses entreprises, en particulier Hewlett-Packard, ont beaucoup investi dans le développement du lecteur DAT 4mm et continuent dans cette direction.
Il s'agit d'un format de grande capacité avec de bonnes performances, combiné à des lecteurs et des cartouches de prix relativement faible.
Les problèmes liés aux lecteurs DLT sont généralement les suivants :
Écrasement : les données écrasées sont perdues, mais les données plus anciennes enregistrées en aval sont récupérées.
Défaillance du support : nous pouvons 'passer' la partie endommagée et récupérer les données détectables au-delà. Comme l'enregistrement s'effectue dans une seule direction, le dommage n'affecte qu'un seul point de l'enregistrement.
Erreur d'alignement de têtes : des sociétés spécialisées ont développé un équipement sophistiqué permettant de s'adapter rapidement aux erreurs de tracking des bandes.
Zones système endommagées : si les zones système qui se trouvent au début d'une bande sont endommagées, la bande semblera vierge. Cependant, vos données existent toujours et des sociétés spécialisées peuvent les récupérer.
3.1.2 Les lecteurs zip et Jaz
3.1.2.1 Les lecteurs ZIP
En usage local, un lecteur interne ZIP IDE ou SCSI de IOMEGA avec ses disquettes de 100Mo est une solution acceptable si votre volume de données est raisonnable. De plus, dans sa version IDE ou SCSI, ce lecteur est assez performant et on trouve un certain nombre de gens qui en sont équipés. En usage externe, c'est à dire connecté sur le port parallèle ou USB, le ZIP se révèle très pratique (car tout ordinateur a un port parallèle) mais un peu plus cher et moins performant.
Le lecteur ZIP existe aussi en version 250Mo : il est compatible avec les anciennes cartouches 100Mo et à un prix assez raisonnable, tout comme les cartouches 250Mo qui sont moins chères au Mo que les classiques 100Mo. La compatibilité au sens strict du terme existe mais les performances sont dégradées. En version USB, ce lecteur allie tous les avantages : portabilité d’un ordinateur à un autre et excellentes performances.
Enfin, les lecteurs ZIP sont aussi disponibles en version 750 Mo : ils sont alors capables de lire et écrire les disques 250 Mo mais uniquement de lire les disques 100 Mo (et pas y écrire).
3.1.2.2 Les lecteurs JAZ
Le JAZ de IOMEGA permet lui de stocker 1 Go ou 2 Go suivant les versions. Il n'existe qu'en version SCSI et, si les performances sont au rendez-vous (assez proches de celles d'un disque dur), le prix est aussi en conséquence. Comme il est en SCSI, la version externe ne peut être déplacée simplement (votre destinataire doit être équipé en SCSI !). Cette solution est de ce fait plus particulièrement destinée à un usage professionnel.
3.1.3 Les pocketZip
Pour les portables, le PocketZip (aussi appelé Clic!) est une excellente solution : cette mini cartouche Zip de 40Mo peut être lue dans un adaptateur PCMCIA approprié ou grâce à un lecteur externe USB. Sa petite taille, sa capacité déjà honorable et sa grande robustesse en font un compagnon idéal pour les nomades. Une version 100 Mo de ce Pocket zip devrait être disponible prochainement.
3.1.4 Les graveurs de CD et de DVD
Il y a aussi la solution du graveur de CD-ROM capable d'écrire les CD-RW : CD Read and Write. Le gros avantage de ce support est qu'il peut être facilement transporté et lu chez bon nombre de gens équipés de lecteurs de CD-ROM assez récents et que le coût au Mo est imbattable (650 Mo pour 3 Euros !). Son inconvénient reste la relative difficulté de gravage : seuls quelques logiciels très récents permettent de graver le CD "à la volée" c'est à dire comme si on écrivait une disquette et le procédé n'est pas très au point car la capacité du CD est diminuée. Enfin la vitesse d'écriture peut désormais être de 1800Ko/s avec les dernières générations de graveur, il faut moins de 8mn pour écrire 650 Mo....
La capacité de stockage des DVD est pour l'instant limitée à 4,4 Go (simple couche) et 8,5 Go (double couche). Mais les disques Blu-ray qui utilisent un laser bleu peuvent stocker 27 Go de données pour les "simple couche" et autour de 54 Go pour les "double couche". Les entreprises devraient donc rapidement pouvoir sauvegarder 54 Go de données pour un coût compris entre 6 et 10 euros. Quant à la rapidité de sauvegarde, grâce aux interfaces FireWire et USB 2.0, un graveur 10x écrit un DVD simple couche complet en 5 à 10 minutes. La durée de vie réelle des supports optiques que l'on trouve dans le commerce est estimée de 3 à 5 ans pour les supports non réinscriptibles de qualité, conservés dans des conditions optimales.
Vitesse d'écriture De 100 Mo à 1 Go / minute
Capacité maximum 4,4 Go, 8,5 Go et 54 Go pour le BluRay
Coût au Go Env. 0,8 euros HT
Durée de vie du support 3 à 5 ans
3.2 Les solutions récentes
3.2.1 Les disques durs amovibles
Segment le plus dynamique du marché, les disques durs externes Serial ATA (S-ATA) séduisent de plus en plus d'entreprises par leur grande capacité de stockage (160 Go à 1 To), leur facilité d'utilisation, leur rapidité et le faible coût de stockage au Go. Comme les graveurs de DVD externes, ils disposent d'interfaces Firewire et/ou USB 2.0 et d'une mémoire cache comprise entre 8 et 16 Mo. Quelques rares modèles possèdent une interface Ethernet. La capacité des disques s'étale de 160 à 500 Go. Mais certains fabricants couplent deux disques de 500 Go en Raid 0 pour proposer une capacité totale d'un To. Le coût au Go se situe autour d'un euro HT. En revanche les taux de transferts sont largement inférieurs à ceux d'un disque interne : autour de 20 Mo/s en écriture.
Contrairement aux supports optiques, la durée de vie d'un disque dur est très variable. Elle dépend du nombre de cycles de lecture et d'écriture. Certains fabricants n'hésitent pas à annoncer plus de 100 ans. Mais dans la réalité, cette durée peut être divisée par 20 ! Les disques durs intègrent en effet beaucoup de technologies et nécessitent des pilotes pour fonctionner. Windows "2056" sera-t-il capable de reconnaître un disque dur fabriqué en 2005 ? Rien ne le garantit.
Vitesse d'écriture 20 Mo/s
Capacité maximum 500 Go à 1 To
Coût au Go 1 euro HT
Durée de vie du support Théorique 100 ans, réelle de quelques années à plusieurs dizaines d'années.
3.2.2 Les sauvegardes en ligne
Grâce aux connexions internet à haut débit, il est désormais possible de sauvegarder les données critiques d'une entreprise sans connaissance technique et sans avoir à investir dans du matériel (lecteur de bande, etc.). Les services de sauvegarde en ligne s'appuient sur un logiciel - installé en quelques clics sur chaque poste client - qui collecte, compresse et crypte les fichiers avant de les envoyer "à l'abri" sur un serveur distant.
Cela consiste donc à sauvegarder via Internet avec le protocole FTP ( File Transfert Protocole), ses fichiers, sur un serveur distant loué à un opérateur.
Les services de sauvegarde en ligne les plus sérieux utilisent plusieurs technologies de stockage : disques durs performants, Serial ATA, bande, etc. Ces services sont facturés chaque mois en fonction d'un forfait de bande passante pré-défini. Il faut compter 1 euro HT pour 100 Mo de bande passante. Les premiers forfaits débutent en général entre 50 et 100 Mo de trafic mensuel (soit 2 à 5 Mo de sauvegarde quotidienne) et peuvent atteindre plus de 40 Go.
Vitesse d'écriture 512 Ko à 8 Mo/s
Capacité maximum Illimité
Coût au Go 10 euros HT
Durée de vie du support N/a
Les avantages de cette solution :
Elle est modique voire gratuite si les volumes sont peu importants.
Votre sauvegarde est accessible via Internet depuis n’importe où
Cela pallie aux risques d’incendie, inondation etc.
Cette solution nécessite quelques précautions :
Il faut avoir une bonne bande passante en Upload
Il faut choisir soigneusement son opérateur : évaluez sa pérennité, évaluez les garanties qu’il propose en terme de qualité de service, évaluez les fonctionnalités mises à disposition notamment en terme d’automatisation des sauvegardes.
Il est préférable de crypter ses données pour des raisons de confidentialité.
3.2.3 Les serveurs NAS
Un NAS (Network Attached Storage) est un dispositif de stockage en réseau. Il s'agit d'un serveur de stockage à part entière pouvant être facilement attaché au réseau de l'entreprise afin de servir de serveur de fichiers et fournir un espace de stockage tolérant aux pannes (systèmes RAID 1 ou 5).
Ce serveur possède son propre système de fichiers hébergeant le système d'exploitation, ainsi qu'un ensemble de disques indépendants servant à héberger les données à sauvegarder.
Les sauvegardes se réalisent dans ce cas, via le réseau local de l’entreprise
3.2.4 Le SAN
Un SAN (Storage Area Network) est une solution retenue dans les grosses entreprises, il s’agit d’un réseau de stockage à part entière regroupant :
Un réseau très haut débit en fibre optique ;
Des équipements d'interconnexion dédiés (Switch, ponts etc.);
Des éléments de stockage (disques durs) en réseau ;
Le SAN est plus onéreux qu’un simple dispositif NAS, mais en contrepartie sa capacité d’extension est quasi-illimitée.
4 Sept solutions logiciels de sauvegarde individuelle
Sauvegarder ses données est crucial. Mais il n'est pas forcément nécessaire d'investir dans une solution coûteuse et lourde à mettre en oeuvre. Voici une sélection de sept logiciels de sauvegarde individuelle à petit prix et faciles à déployer.
Selon le Gartner Group, environ 6 % des ordinateurs de bureaux et 15 % des PC portables subissent une perte de données (problème matériel, logiciel, virus, vol, etc.) chaque année. Or, selon le cabinet d'analyse, 60 % des données critiques des entreprises se situent sur ces ordinateurs. Il est donc aussi important de les sauvegarder que les serveurs. Pour autant, toutes les PME ne peuvent pas s'offrir un logiciel professionnel de sauvegarde multipostes en réseau. Des alternatives destinées au grand public et aux TPE - mais néanmoins efficaces - existent pour sauvegarder les postes utilisateurs un à un. Passage en revue de quelques solutions à petit prix.
4.1 Quatre logiciels de sauvegarde locale
4.1.1 Handy Backup 5.3
Sans prétention, ce logiciel sauvegarde toutes les données des PC sous Windows (9x à XP) sur différents supports tels qu'un partage sur le réseau local, un serveur FTP, un disque dur externe, un DVD, etc. Il propose toutes les fonctionnalités de base - cryptage 128 bits, compression, scheduler, moteur de règles, exécution en tant que service, etc. - sauf la sauvegarde différentielle. Handy Backup se distingue par la possibilité de sauvegarder les données en ligne sur le serveur de l'éditeur (neuf dollars pour 1 Go) et par sa tarification en fonction du support : cinq dollars pour la version standard, 50 dollars pour les versions SFTP et DVD, etc. A noter également : les utilisateurs peuvent voter pour indiquer à l'éditeur les fonctionnalités à venir qui les intéressent le plus. Simple et efficace.
4.1.2 Han-Soft Auto Backup Software 2.4
Gratuit, Auto Backup Software est pourtant renommé. Ce logiciel peut sauvegarder et restaurer plusieurs jeux de données en même temps. Il supporte tous les types de média - partage sur le réseau local, FTP, etc. - et propose une copie incrémentielle (niveau fichier). L'ensemble des données est compressé et crypté avant la sauvegarde.
4.1.3 Argentum Backup 2.5
Particulièrement simple, ce logiciel se destine aux utilisateurs novices qui ne possèdent aucune compétence en informatique. Il s'appuie sur un système de modèle de sauvegarde pour proposer à l'utilisateur de sauvegarder ses documents (répertoire "Mes documents"), ses e-mails (Outlook, Mozilla, etc.), ses comptes de messagerie instantanée (AIM, Yahoo!, MSN, ICQ), la base de registre, et les principaux fichiers systèmes (profil utilisateur, favoris, cookies, éléments du bureau, etc.). L'ensemble des modèles peut bien entendu être adapté aux particularités de chaque entreprise. En plus des fonctionnalités de base, Argentum Backup peut gérer plusieurs versions de sauvegarde. Prix : 25 dollars par poste de travail.
4.1.4 Génie Soft Backup Manager Pro 7.0
Pour 70 dollars, ce logiciel est de loin le plus complet et le plus sophistiqué de sa catégorie. En plus des fonctionnalités de base (cryptage, compression, etc.), il propose plusieurs fonctions uniques et très pratiques : système de plug-in pour prendre en charge la sauvegarde et la restauration de logiciels (Photoshop, Incredimail, Real Player, Acrobat Reader, etc.), copie incrémentale des fichiers pour limiter la durée de la sauvegarde, etc. Backup Manager Pro est aussi particulièrement efficace pour sauvegarder le profil de l'utilisateur car il descend à un niveau de détail très fin : carnet d'adresse, favoris, polices de caractères, bureau, identités Outlook, paramètres Windows, réglages et fichiers de signatures des antivirus, etc. Il prend en charge toutes les messageries (message, configuration des comptes, etc.) d'Outlook à Eudora en passant par Thunderbird. Enfin, l'éditeur propose un service de sauvegarde en ligne aussi simple à utiliser qu'un disque dur local.
4.2 . Trois services de sauvegarde en ligne
4.2.1 Securitoo.com Backup
Visant les particuliers et les TPE, Securitoo.com propose des services de sécurisation (firewall, antivirus, etc.) et de sauvegarde en ligne à un prix défiant toute concurrence. Son service "Backup" permet de sauvegarder jusqu'à 25 Go sur ses serveurs. Le transfert des données cryptées et compressées s'effectue via l'internet soit à la demande, soit automatiquement à l'aide d'un planificateur de tâches. Le serveur - hébergé en France chez une filiale de France Telecom - peut stocker jusqu'à dix versions différentes d'un même fichier. Tous les types de données sont supportés par le logiciel client (à installer sur le PC en local). Il est possible de restaurer toutes les données ou uniquement quelques fichiers. A partir de 3,5 euros HT par mois pour 2 Go d'espace disque.
4.2.2 GoBackup.net
GoBackup.net propose trois agents de sauvegarde pour Windows, Linux et Mac via X11. C'est l'une des rares solutions qui réponde aux besoins des entreprises possédant un parc hétérogène. Les deux agents proposent des fonctionnalités identiques : cryptage, compression, sauvegarde à la demande ou programmée, gestion de dix versions pour un même fichier, filtre d'inclusion et d'exclusion de fichier, etc. Le logiciel de GoBackup se distingue par sa copie différentielle en mode fichier et bloc (seules les modifications du fichier sont transférées), ce qui permet de réduire considérablement la taille des échanges avec le serveur distant. Le prestataire propose également une livraison des données sur CD ou DVD sous 24 heures. A partir de 30 euros HT par mois pour 3 Go de données.
4.2.3 OODrive AdBackup 3.0
Acteur historique de la sauvegarde en ligne (6 500 clients), OODrive propose un service professionnel de sauvegarde à destination des TPE et PME. Il possède toutes les caractéristiques essentielles des outils de sa catégorie : cryptage 3DES 192 bits, compression, gestion de dix versions de documents, copie différentielle (niveau fichiers), sauvegarde à la demande ou programmée, exclusion de fichiers pour faciliter la création des jeux de sauvegarde, etc. OODrive se distingue grâce à deux exclusivités : un accord avec MAAF Assurance qui associe la sauvegarde et une police d'assurance spécifique aux risques informatiques, et un service de partage en ligne qui permet de créer un extranet à partir des données sauvegardées. 89 euros HT pour 10 Go d'espace de stockage avec un trafic illimité, support technique inclus.
5 Définir la politique de sauvegarde des données
Pour mettre en place une stratégie de sauvegarde efficace, il faut se poser les questions suivantes :
Que faut-il sauvegarder?
Quelles méthodes utiliser ?
Quand effectuer les sauvegardes ?
Sur quel type de support ?
Sur combien de support?
Qui met en uvre les sauvegardes ?
5.1 Que faut-il sauvegarder ?
A ce stade, il ne faut pas confondre les données et les programmes. Il s’agit de ne sauvegarder que les données et non pas de sauvegarder le système. Hormis cela, la réponse à cette question est simple : on sauvegarde toutes les données sans chercher à définir ce qui est utile ou pas.
Si des données sont devenues inutiles, on peut éventuellement les archiver en les gravant sur un cd et ensuite on les retire du disque dur. Les données utiles restent sur le disque et elles sont donc à sauvegarder.
5.2 Quelles méthodes utiliser ?
Le choix des stratégies de sauvegarde va toujours s’articuler autour d’une sauvegarde complète.
Pour les faibles volumes on fera une sauvegarde complète tous les jours, c’est le plus simple.
Pour les autres cas, le schéma standard est une sauvegarde complète une fois par semaine et une incrémentielle ou une différentielle une fois par jour.
5.3 Quand effectuer les sauvegardes ?
Pour répondre à cette question, il convient de bien analyser les paramètres pouvant influer sur ce choix.
Ces paramètres sont :
Le nombre de supports nécessaires pour sauvegarder
La capacité du logiciel de sauvegarde à sauver les fichiers en cours d’utilisation.
Si la sauvegarde nécessite un changement de support en cours d’exécution (utilisation de plus d’une bande ou d’un disque zip par exemple), il parait délicat de faire la sauvegarde la nuit à moins d’avoir une personne présente pour changer le support, ou de faire l’acquisition d’un chargeur de bandes.
Si votre logiciel de sauvegarde ne sauve pas les fichiers en cours d’utilisation, c’est la programmation des sauvegardes le jour qui pose problème.
En effet on a alors le paradoxe suivant : vous sauvegardez les fichiers que vous utilisez peu ou pas et les plus utilisés ne sont pas sauvegardés. Prenez, par exemple, le cas des suites de gestion commerciale. L’intégralité des données gérées par ces suites est généralement stockée dans une seule base de données. L’utilisation de ces suites étant constantes dans la journée, la base est donc toujours ouverte. Donc si votre logiciel ne sauvegarde pas les fichiers ouverts, vos données ne sont jamais sauvegardées… Λ
5.4 Sur quel type de support ?
Vous orienterez votre choix sur un support qui aura une capacité telle qu’un seul support sera suffisant pour vous permettre d’automatiser les sauvegardes la nuit.
Si vous devez faire des sauvegardes le jour, vous préférerez un support de sauvegarde rapide.
5.5 Sur combien de supports?
Lorsque l’on met en place une stratégie de sauvegarde, il ne faut pas oublier que les supports peuvent eux-mêmes avoir des problèmes. On n’utilisera donc pas un seul support mais on mettra en place une méthode de rotation de bandes.
5.5.1 Roulement sur trois bandes
Cette méthode présente l’avantage de limiter le nombre de bandes à acquérir. Elle est également destinée aux utilisateurs dont les fichiers changent peu d’un jour à l’autre.
Semaine paire
Bande 1 Sauvegarde totale le lundi
Bande 2 Sauvegardes modifiées du mardi au vendredi. Ajoutez à la bande des volumes de bande pour chaque jour (la bande2 contient alors les différentes sauvegardes incrémentielles sur plusieurs volumes).
Semaine impaire
Bande 3 Sauvegarde totale le lundi. Entreposez hors-site la bande 1 de la SEMAINE PAIRE
Bande 2 Le mardi, écrasez ou effacez les sauvegardes de la SEMAINE 1. Puis, effectuez des sauvegardes incrémentales du mardi au vendredi.
Alternez l’entreposage des bandes 1 et 3 hors-site
5.5.2 Roulement sur six bandes
Un système de roulement de bandes avec une bande pour chaque jour de travail et une à stocker dans un autre lieu constitue la méthode la plus simple pour conserver une copie récente de vos fichiers de données sous la main à tout moment. L’avantage de cette méthode est sa simplicité d’utilisation ; une bande par jour. Elle est destinée aux utilisateurs dont les fichiers sont modifiés quotidiennement.
1. Attribuez un nom aux bandes qui servent du lundi au vendredi et libellez la sixième bande « hors site ».
2. Effectuez deux sauvegardes totales le lundi avec les bandes « lundi » et « hors site ».
3. Du mardi au vendredi, effectuez des sauvegardes incrémentales ou différentielles.
Entreposez en alternance les bandes 1 et 6 hors site.
Vous pouvez facilement récupérer les données en cas de panne de disque le jeudi, en restaurant la sauvegarde totale du lundi et vos sauvegardes incrémentales du mardi et mercredi ou la sauvegarde différentielle du mercredi.
5.6 Qui met en uvre les sauvegardes ?
Il faut des responsables pour se charger des sauvegardes qui ont un aspect préventif, donc non obligatoire et a priori non rentable. Quand il n’y a pas de service informatique ou que l’implantation ne s’y prête pas, on peut nommer deux correspondants micro qui seront chargés d’assurer les manipulations et de contrôler le matériel.
Une autre précaution est importante : il faut nommer les bandes !! On donnera le nom du périphérique ou du poste sauvegardé, le jour et la date, le type de sauvegarde et, éventuellement, le lieu de stockage (sur site ou hors-site).
6 Le cas particulier de la sauvegarde système
Ce type de sauvegarde a pour objectif de restaurer le système et non pas les données. Elle vient en complément de cette dernière et son seul objectif est de faire gagner du temps.
Lors d’un accident majeur sur un poste de travail, tel qu’une perte de disque dur, avoir sauvegardé les données ne suffit pas. Il faut, en effet, réinstaller d’abord le système et tous les paramétrages qui ont été réalisés (connexion Internet, gestion des utilisateurs, configuration mails…..). Le plus simple est de réaliser un clone de la partition ou du disque dur en utilisant des logiciels tel que Ghost de Symantec.
En cas de crash système, il suffira de restaurer l’image système, puis de restaurer les données ensuite.
6.1 Sauvegarde/restauration systeme avec windows
En redémarrant la machine avec le CD du système d'exploitation, vous avez la possibilité de réparer une installation défaillante. Encore faut il que vous ayez fait les manipulations nécessaires auparavant.
Ce dossier va détailler les manipulations nécessaire à la sécurisation de votre installation..
6.2 CREATION DE LA DISQUETTE DE SECOURS
En fonction du système d'exploitation, les manipulations sont légèrement différentes et les résultats différents mais dans tous les cas, l'objectif est de récupérer les données systèmes.
6.2.1 Windows 2000
Le gestionnaire de sauvegarde de Windows 2000 propose de créer une disquette de récupération (menu Outils - Création d'une disquette de récupération). Lors de cette opération vous pouvez sauvegarder la base de registre
Sur la disquette on retrouve des fichiers systèmes qui permette au système (quand on boot depuis le CD) de retrouver les divers éléments dont il a besoin pour réparer une installation défaillante
Le dossier de réparation (REPAIR) situé dans la racine du système (souvent WINNT) contient la sauvegarde de la base de registre
Lors de la réparation, le système vous demandera d'insérer la disquette de réparation il pourra donc réparer la base de registre à partir du dossier de réparation ainsi que les fichiers systèmes endommagés à partir du CD.
6.2.2 WINDOWS XP
Pour ouvrir l’utilitaire de sauvegarde, aller dans Accessoires puis Outils système
Le gestionnaire de sauvegarde, propose cette fois ci un menu
Assistant récupération automatique du système.
CLIQUEZ SUR MODE AVANCE
CLIQUEZ SUR ASSISTANT RECUPERATION AUTOMATIQUE SYSTEME
L’assistant démarre et propose de choisir l'endroit ou il va stocker les données à sauvegarder
Il sauvegarde donc à cet emplacement non seulement la base de registre mais aussi toutes les données importantes (ProgramFiles …)
Puis il crée une disquette de réparation sur laquelle on retrouve des fichiers systèmes nécessaires à l'exécution de la réparation.
ATTENTION : Le volume sauvegardé est relativement important (plusieurs Gigas)
6.3 RÉSULTAT
On peut se dire qu'une fois cette chose faîte, on est tranquille mais cette solution n'est pas une solution miracle. En effet elle ne peut réparer des installations que si des fichiers sont endommagés avec un matériel encore en état de marche. Mais si le disque dur tombe en panne, on a perdu les données sauvegardées sur ce dernier.
Il faut donc en plus lors des sauvegardes régulières sauvegarder l'état du système de façon à pouvoir le restaurer après une réinstallation du système et des logiciels.
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